lundi 13 mars 2017

Du lapsus en politique...

Voulant parler du fait que le programme économique des candidats de l'extrême droite et de la gauche radicale à l'élection présidentielle se ressemblent à s'y méprendre, l'un de mes bons amis évoquait hier midi un "copé-coulé". Joli lapsus linguae ! Encore plus intéressant à analyser lorsqu'on sait que ses propos m'étaient adressés (certains de mes lecteurs apprécieront...). Comment croire alors que le lapsus ne serait que le fruit d'une erreur, somme toute assez mécanique, de simple production lexicale.

Le lapsus partage la même étymologie latine - bien qu'à la signification différente - que le mot labeur. Alors que le mot labor signifie travail ou encore adversité, dans sa forme verbal, labor peut aussi se traduire par trébucher, faire un faux-pas (...). Comme quoi, vouloir clairement exprimer certaines choses est une activité exigeante qui peut demander un effort, et même parfois s'avérer laborieuse, tant l'inconscient est-là pour, malgré le travail de la volonté, permettre à nos désirs refoulés d'émerger.

Un exemple, un seul, puisé dans l'actualité du moment : quand le candidat attrape-tout - si, si, celui qui tout en se revendiquant, je le cite sans déformer ses propos, de "l'inexpérience et l'immaturité en politique" (sic!) - évoquait, en décembre dernier sur un plateau de télévision, certains souvenirs en parlant - avant de se reprendre - de l'époque "où (il) était président de la République (...)". Désir, vous avez dit désir...



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