vendredi 23 octobre 2009

Affaire à suivre...

Il semble qu'après plus de douze années de recherches infructueuses, la brigade criminelle de la police parisienne pourrait enfin tenir une piste sérieuse menant tout droit au conducteur de la fiat blanche qui aurait percuté la mercedes de la princesse Diana et de son amant Dodi Al Fayed, provoquant l'accident qui leur fut fatal, le 31 août 1997 sous le pont de l'Alma. Les milieux autorisés concluent à un possible drame de la jalousie.

L'amoureux éconduit serait un certain Valery G. Accordéoniste auvergnat, et grand amateur de soupe aux truffes, ce dernier est bien connu des policiers de la Mondaine sous le doux sobriquet de "Casanova de Chanonat". Il a d'ailleurs récemment évoqué l'aventure qu'il aurait vécu avec Lady Di dans un récit romanesque qui n'aura pas échappé à la vigilance de nos plus fins limiers.

On évoque aussi, dans un rapport frappé du sceau du secret défense, une affaire plus complexe qui impliquerait, dans un scénario digne des plus noirs films d'espionnage, un redoutable groupe terroriste de l'extrême centre, ou encore, mais cette hypothèse paraît nettement plus farfelue, une opération homo des services secrets syldaves qui auraient agi sous le contrôle de services britanniques.

D'autres y voient plus simplement la main du destaing.

Affaire à suivre, donc...

samedi 17 octobre 2009

Mangez, vous dis-je...

Conférence d'André Daguin devant le Club de la Table Française, mardi 13 octobre.

Avec sa gouaille et sa faconde toutes gasconnes, ce grand Chef nous rappelle que ce sont les Anglais qui ont littéralement "inventé" et popularisé le Bordeaux tel que nous le connaissons et l'apprécions aujourd'hui (le vin clairet), le Cognac, l'Armagnac.... Il faut rendre à César ce qui lui appartient, même si cela peut porter atteinte à notre orgueil national.

Tiens, cela me fait penser à l'un de mes vieux dadas: Et si les Anglais avaient gagné la guerre de Cent Ans... J'aime l'uchronie et imaginer ce que le monde aurait pu être si.... Un jour ou l'autre nous en reparlerons.

André Daguin donc, dans son propos introductif autour du rapport qu'il s'apprête à présenter devant le Conseil Économique, Social & Environnemental, nous rappelle qu'il a, en son temps, et avec quelques compères et complices, saisi le Très Saint Père d'une supplique. Il s'agissait, ni plus ni moins, d'intercéder auprès du Pape pour lui demander de retirer la gourmandise de la liste des péchés capitaux. Quelle belle idée ! J'y souscris immédiatement.

Comment s'accommoder, en effet, qu'en France - fille aînée de L’Église mais aussi nation de gourmands et de princes gastronomes - la gourmandise, véritable art national, soit promesse de damnation et garantie de rôtir aux éternelles flammes des bûchers de l'Enfer ? Quel beau combat que voilà ! Rejoignons donc ces valeureux mousquetaires pour dépénaliser le goût du bien manger. En effet, peut-on supporter plus longtemps que l'on doive culpabiliser, et, partant, faire la gueule chaque fois que l'on passe à table ? Lors même que le repas pris en commun devrait toujours être synonyme de convivialité et de plaisir partagé.

Alors, je sais bien que d'aucuns vont m'objecter qu'il ne faut pas confondre gourmandise et gastronomie, je leur répondrai que, pour ma part, j'ai toujours eu du mal à distinguer érotisme de pornographie.

Certes, les arts et les plaisirs de la table sont aujourd'hui voués aux gémonies par la Faculté.

On nous enseigne chaque jour que pour vivre plus longtemps, il conviendrait de moins manger et d'avoir une alimentation plus saine et mieux équilibrée. Mais comme me le disait un ami médecin à Vichy : "faire régime, faire attention, c'est à coup sûr ou presque gagner du temps de vie, mais que ce temps risque de nous paraître long et ennuyeux !" Lorsqu'on appliquera strictement les préceptes et enseignements de la saine diététique, on mourra enfin tous en bonne santé.

Et puis après tout, manger moins pourrait peut-être nous faire du bien; ne plus manger du tout, à coup sur, nous tuera !

Pour ma part, j'ai depuis longtemps fait le choix d'apprécier les bonnes choses et plus que jamais bon entonneur rabelaisien me sens. Mangez! Mangez, vous dis-je...

dimanche 11 octobre 2009

Au commencement était le Verbe

"Au commencement était le Verbe", quelque soit le sens qu'on lui donne, et que l'on soit exégète de Saint Jean l'évangéliste ou cherchant Lacanien, cette phrase doit nous interpeller.
A mon oreille, elle sonne comme en écho à mon billet précédent.

Le verbe, la parole, le logos... A bien y regarder, on est en droit de considérer que ce n'est pas la pensée qui structure l'être et lui donne son humanité, mais bien la capacité dans laquelle il est de la traduire en parole, de l'exprimer dans le Verbe, de la verbaliser. Dès lors, il ne suffit plus de considérer que parce qu'il pense, l'homme est ("cogito ergo sum"), mais bien comme l'avait déja souligné de façon révolutionnaire le linguiste Noam Chomsky il y a plus de cinquante ans, c'est parce qu'il est en mesure de parler que l'homme est homme : "je parle, donc je suis".
La parole qui fonde et qui libère peut aussi se structurer et, dès lors le Verbum devient Scriptum. Je parle, donc j'écris!
Mais pour autant doit-on écrire comme on parle?
Car c'est bien un autre travers des nouveaux média électroniques que de nous conduire à écrire comme nous parlons, raison de plus pour que nos écrits s'envolent. Et c'est tant mieux me diront certains... Il serait en effet bien vaniteux et totalement illusoire de considérer que "je blogue, donc j'écris".
Au commencement était le Verbe, et le Verbe s'est fait chair dans un écrit de plus en plus immatériel tant et si bien qu' à la fin il n'en restera plus rien.

lundi 5 octobre 2009

Scripta volant....

Tantôt, en achetant la 1ère édition du Monde, je me suis taché les doigts d'une encre pas encore tout à fait sèche. Cette simple scène, banale, et presque quotidienne, m'a conduit à la réflexion suivante que je te livre sans prendre même le temps de la mettre en forme...

Je me souviens qu'en cours de latin un vieux professeur Marianiste nous enseignait que si les paroles s'envolent, les écrits, eux, étaient faits pour rester. Mais au risque de passer à l'heure de la dématérialisation (que ce mot est laid!) pour un "asinus", je suis interrogatif. En effet, qu'on évoque un papyrus, des tablettes d'argile, un parchemin, ou même une simple feuille de papier, il m'apparait que la valeur évocatrice de ces documents tient tout autant par le contenu des textes qu'ils supportent que par la valeur intrinsèque des supports eux-mêmes. Ce qui fait la valeur de l'écrit n'est-ce pas au moins autant le support que le texte lui-même?

Avec Internet, l'écrit n'est il pas conduit irrémédiablement à perdre de sa substance ? Et dès lors, privés de la consistance que contribue à leur apporter la matière qui les porte, nos textes ne sont-ils pas menacés de s'envoler comme les "verba" latines ? Encore un paradoxe me diras-tu puisque c'est précisément la nature immatérielle de la toile qui nous permet d'échanger en un temps record et te donnera peut-être l'occasion, cher lecteur, de lire, presque immédiatement, à Sydney, à Paris, à Buenos-Aires comme à Oslo ce billet qui vient d'être posté à Paris. Mais c'est bien sa nature électronique qui fait que j'ai le sentiment qu'il m'échappe.

Certes, volens nolens, le monde change et nombreux sont ceux qui prédisent que sous peu la galaxie Bill Gates aura pris la place de celle que nous avait léguée Gutenberg. Pour ma part, je crois encore à la vertu de l'écrit, le beau, celui des tirages rares, des tirages de tête dont l'encre s'étale sur un beau papier verger. Je souhaite que cette forme d'édition traditionnelle puisse encore avoir de beaux jours devant elle car rien ne remplacera jamais à mes yeux la sensualité du papier japon qui crisse sous les doigts ni les taches d'encre laissées par les pages du journal qui sort des rotatives.

mercredi 30 septembre 2009

Presque rien

Aller-retour rapide en Auvergne hier. Pays des volcans, du Saint Nectaire, des lentilles vertes du Puy et de Giscard. J'aurais tout aussi bien pu évoquer un certain ministre auvergnat lui-même, mais comme le dit l'adage désormais célèbre : "quand il y en a un ça va. c'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes..." Alors pour aujourd'hui je m'en tiendrai uniquement à l'ancien Président de la République.

Devenu immortel par la grâce des membres de l'Institut, l'auteur Valery Giscard d'Estaing sort demain en librairie son nouveau livre "«La Princesse et le Président».

Cette sortie et le buzz qui l'a accompagnée depuis deux semaines me renforcent dans la conviction qu'en réalité, plus qu'à un Président retraité, à un membre du Conseil Constitutionnel ou à un Académicien, avec Giscard, c'est à un As du marketing que nous avons affaire. Ce qui m'a en effet toujours frappé chez cet homme, c'est son sens aiguisé de la mise en marché de soi, pour ne pas dire du "personal branding".

A commencé par ces initiales scandées à chaque meeting par ses fans enthousiastes en 74 - V.G.E. - ça claque comme une enseigne de marque mondialisée. Et puis justement pour les plus anciens, souvenez vous de la campagne présidentielle, puis du défilé du 14 juillet déplacé des Champs-Elysées au quartier plus populaire de la place de la Bastille (une délocalisation avant l'heure) , du goût affiché pour l'accordéon du jeune Président (!), des petits-déjeuners partagés avec les éboueurs ou encore de ses fameux dîners en ville...

Mais Giscard est également connu pour avoir toujours apprécié la compagnie des jolies femmes. Actrice célèbre, journaliste en vue ou même ministre de son Gouvernement, on lui a prêté toutes sortes d'aventures galantes et Paris bruissait, au mitan des années 70, des folles rumeurs de ses supposées escapades nocturnes (et parfois de leurs conséquences accidentelles pour la camionnette d'un laitier qui passait..) Mais jusqu'à présent, point de récit d'idylle princière. Et soudain, la révélation du dernier bouquin : Giscard aurait eu une aventure avec Diana, princese de Galles! Mazette! Quelle nouvelle !

Au moment où va sortir en effet son nouvel ouvrage littéraire, le bruit, lancé par un complaisant quotidien du matin, court dans toutes les rédactions... Bientôt ce n'est plus une rumeur, mais une information, relayée comme telle en "une" des journaux de 2o heures, commentée dans toutes les gazettes et objet de toutes les discussions en ville. Quel talent! Car cette nouvelle aura beau être démentie, elle aura suffi, en quelques heures, à faire davantage parler de ce livre que des derniers Nothomb ou Marie N'Diaye, dont les attachés de presse font pourtant tout pour qu'on les invite sur les plateaux des meilleures émissions littéraires de la rentrée.

Alors oui, chapeau bas, car l' effet recherché est atteint et le bruit fait autour d'un livre que seuls quelques critiques ont pu jusqu'à présent lire est sans doute inversement proportionnel à son véritable intérêt littéraire (enfin...!?!). Laissons lui quand même le bénéfice du doute, car après tout V.G.E. est Académicien. Beaucoup de bruit, finalement, pour presque rien.

Enfin, en guise de conclusion, une suggestion, à l'éditeur. Pourquoi ne pas être allé jusqu'à oser :
"La Princesse défunte et l'immortel " (pardon Montherlant) Cela aurait sans doute pu faire un titre encore plus "bankable"...

lundi 28 septembre 2009

Départ

Trois mois, jour pour jour, demain, que j'aurai quitté mon ancien job.

De la nostalgie? Certainement pas. Des regrets, encore moins, mais au cœur, de temps en temps, des souvenirs qui remontent et l'image fugace de visages familiers qui me manquent. Car, finalement, seuls les souvenirs et le cortège de ceux qui les peuplent et les animent survivent au temps qui passe.

Car la vie est là, qui continue et qui file, de plus en plus vite, inexorablement.

Ce blog sera un condensé de petits moments de vie, le reflet (pas forcément exact) d'enthousiasmes et le lieu d'expression des colères (pas toujours feintes) de son auteur.
Sans prétention littéraire, sans intention morale et sans aucune éthique (tac!), il me permettra de vous dire ce que je pense, en toute liberté (mon œil!) Car si la toile est "l'espace virtuel où s'épanouissent les libertés", elle porte aussi, en elle, les germes d'une forme de totalitarisme. Celui de la pensée unique, des bons sentiments qui dégoulinent d'une encre virtuelle qui ne prend même plus le temps de sécher; de celle qui au nom du droit à l'information et de l'immédiateté de sa publication autorise toutes les dérives, toutes les approximations et toutes les manipulations, au nom du grand œuvre de la fraternité universelle des internautes...

Vous relèverez, lecteur attentif, le paradoxe de ce billet. Oui, je m'autoriserai à critiquer l'outil qui me permet de vous écrire... C'est tout le sens d'une liberté qui ne s'use que si l'on ne s'en sert pas.

On parlera tourisme, bien sur, mais aussi, et pourquoi pas de tout et, surtout, de rien...
Car, au bout du compte, c'est bien le vide de notre existence que nous essayons à chaque instant de peupler de petits riens. Ce blog sera celui de l'expression de ces petits riens, et revendique même le droit d'être parfois le support du moins que rien. Car pour reprendre, et poursuivre peut-être, la réflexion entamée par Coluche :
"rien c'est déja pas grand chose, mais moins que rien...?"