vendredi 27 janvier 2017

Rien ne lui sera épargné...

Depuis la prise de fonction du nouveau Président des États Unis, le concept d'"alternative facts" est apparu comme une réponse de son administration au "fact checking" cher aux médias américains. Pour ne plus dire mensonge - tout comme on dit désormais "personne de petite taille" pour parler d'un nain - il faut, pour être politiquement correct, parler de "vérité alternative" car, tous les complotistes de la Toile le savent bien, "la vérité est ailleurs"... Mais la quête d'une vérité cachée n'était-elle pas jusqu'à aujourd'hui l'attribut exclusif de la fiction ? 

Déjà, Honoré de Balzac, dans les Illusions perdues, contribuait à entraîner son lecteur sur de glissants chemins de traverse en indiquant qu'"il y a deux histoires : l’histoire officielle, menteuse, puis l’histoire secrète, où sont les véritables causes des événements."  Finalement, il semble que l'histoire officielle - et ses mensonges - ne reprenne aujourd'hui force et vigueur.

Vérité et fiction... Chaos exubérant, vide abyssal d'une pensée pervertie!


A Washington comme à Moscou, le risque est malheureusement bien réel que le besoin de trouver non pas "la" mais "une" vérité donnant du sens à la marche du monde ne conduise inévitablement - même pour tous les tenants d'un baratin bobo New-Age - à la désignation d'un bouc émissaire, responsable caché de tous les maux. Celui-là devra payer pour tout le mal qu'il n'aura pas fait. Rien ne lui sera épargné...

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