Lendemain
d'un nouvel et odieux attentat. Il fait beau sur Paris.
Et, tout
soudain, cette clarté retrouvée apparaît plus que jamais porteuse d'espérance.
Cette lumière, celle-là même que les ténèbres n'ont pas réussi à saisir, agit
comme par magie contre
les idées noires et contribue à changer notre vision du monde.
Plus nous
élargissons notre pensée en tentant de l'organiser et de lui donner une
cohérence, plus nos questionnements ouvrent des failles qui se manifestent, presque
malgré nous parfois, par une forme de poésie ou d'irrationnel qui la
rendent encore plus immaîtrisable. La poésie s'immisce dans
les brèches et la magie emprunte les chemins de traverse d'une pensée
qui se voudrait pourtant rationnelle. Peut-être cette approche moins discursive
constitue-t-elle d'ailleurs, au-delà de tout apprentissage et de la simple
accumulation du savoir dans le cadre d'une réflexion exclusivement cartésienne,
une manière de voie d'accès à la Connaissance, cette pleine conscience de la
présence au monde et de la présence du monde.
Poésie et
magie sont souvent de la partie pour ceux qui, comme moi, acceptent une forme
de transcendance dégagée de toute religiosité, c'est à dire une recherche
spirituelle qui, au-delà du
seul tracé de la perspective de la relation entre l’être humain et le divin, fait tout simplement référence à la quête de
sens. Je fais en effet mienne l'idée, dans la suite de l'école
pythagoricienne, que l'intelligence, pénétrée par le rayon d'une inspiration transcendantale, "remplit l'entendement d'une lumière
assez vive pour dissiper toutes les illusions des sens, exalter l'âme et la
dégager de la matière".
Ce que nous dit cette phrase c'est que le simple fait de porter un regard différent sur les choses permet de lutter contre l'angoisse existentielle, ce "dévoilement du néant" cher à Heidegger. C'est cet autre éclairage, cette "mise en lumière" que nous autorise parfois ce "pas-de-côté" poétique qui permet d'abandonner la seule analyse rationnelle qui nous confronte au vide, cette terrible confrontation qui par elle-même est anxiogène, pour revenir au simple étonnement, voir même à l'émerveillement;
ou, comme l'écrivit le cordonnier et théosophe Jakob Boehme
dans ses Questions
sur l’âme en 1682, la si belle idée que :
« C’est la source de la lumière, la
magie qui fait quelque chose de rien ».
Mon cher Thierry c'est toujours un délice de te lire BBB joel
RépondreSupprimerMerci mon bien cher Joël ! Je t'embrasse
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