samedi 19 décembre 2009

Petites contrariétés...


Courses de Noël. Joie des fêtes, sourires d'enfants, souvenirs d'enfance, soupirs et transes... N'étaient ! 

N'étaient les petites contrariétés qui, et avec quelle soudaine brutalité, ont l'art et la manière de nous ramener à la dure réalité de nos vies de consommateurs occidentaux du vingt-et-unième siècle ...

Connais-tu cher lecteur l'existence du fichier "Préventel" ? Non! Ça me rassure! A moi aussi, jusqu'à hier, cet avatar au petit pied d'Edwige était totalement inconnu, ou plutôt le pensais-je naïvement puisqu'on le verra tout à l'heure, sans même le savoir, je ne lui étais pour ma part pas vraiment étranger...

Hier après-midi donc je franchissais, altier bien que refroidi par les premières gelées hivernales, le pas de la porte d'une boutique de téléphonie mobile. Je mandais un vendeur pour qu'il me conseille dans le choix d'un appareil et d'une formule de forfait pour mon fils. Rapidement nous fîmes affaire ; je m'étais muni d'un R.I.B., d'une pièce d'identité et de ma carte de crédit, autant d'accessoires fort utiles en l'occurence. Vint alors le moment de la révélation. Et au moment où le vendeur tapait mon nom sur son ordinateur pour établir le contrat qui allait pour douze mois me lier à son employeur d'opérateur, un son d'alerte retentit et la procédure fut, comme par une main divine, interrompue. Je lisais alors sur son épaule le message alarmiste lui enjoignant l'ordre d'appeler sans attendre le centre de traitement des contrats d'abonnement. Ce qu'il fit derechef. Son interlocutrice anonyme lui indiqua alors que, figurant sur le fichier "Préventel", je ne pouvais prétendre souscrire en conséquence de nouveau contrat avec un opérateur de téléphonie, sauf à devoir mettre en place une caution exorbitante de 300 Euros ; lors même que l'appareil concerné n'en coûtait qu'un malheureux... Or donc, me voici désormais (et pour dix ans me fit-il savoir) "interdit téléphonique" (sic!) et donc dans l'incapacité d'offrir à Sébastien le portable attendu !

C'est quand même un peu fort de café ! Près de vingt ans sans une anicroche. Portable, téléphone fixe et abonnement internet souscrits auprès de la même entreprise et réglés en temps et en heure, rubis sur l'ongle. Par prélèvements automatiques qui plus est ! Mais rien n'y fit ! La règle, c'est la règle !

Par la faute d'une autre compagnie contre laquelle j'ai engagé une procédure judiciaire pour prélèvements abusifs et dont ma fille attend toujours le retour d'un téléphone parti en réparation (sans doute sur la lune puisqu'il a été déposé chez un revendeur depuis plus d'un an sans jamais être depuis reparu...) Par la faute de véritables escrocs dont les pratiques léonines et abusives furent pourtant dénoncées par un certain ministre champenois de mes amis, me voici vilipendé, frappé d'oprobe, mon nom jeté aux chiens, ma mémoire (pourtant vive) en exécration aux opérateurs téléphoniques; me voilà montré du doigt, interdit... pour tout dire, fiché ! Et sans même le savoir ! Orwell, reviens, ils sont devenus fous !

Episode anodin de la lutte jamais finie entre le pot de terre et le pot de fer mais il m'a renforcé dans l'idée de poursuivre la croisade judiciaire engagée et de faire ajouter par mon avocat aux griefs que j'avais déja à l'encontre de ce mauvais coucheur d'opérateur une plainte pour procédure abusive.

Cet incident de trois fois rien m'a fort peiné et a pour tout dire un peu gâché l'idée que je me faisais de la fête. Alors ami, crois m'en et fais très attention, Big brother is already watching you...

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