dimanche 15 septembre 2024

Rien ne change

Après avoir dû forcer un peu pour fermer la porte de la chambre d’un des garçons, alors que j’y réalisais quelques menus travaux de bricolage, impossible de la rouvrir. Me voilà coincé pendant quelques heures, sans pouvoir en sortir… Courte mais désagréable expérience de l’enfermement.

Je me suis, ami lecteur, alors surpris à gamberger. C’est dingue toutes les conneries auxquelles on peut penser dans ces cas là…

L’incendie d’abord ! Et si le feu se déclarait, lors même que je ne peux pas sortir. Que ferais je ?
Passer par l’un des Velux et grimper, sans glisser, au faîte du toit pour redescendre, côté jardin, via la terrasse de notre chambre ? Faisable, mais n’est pas Sylvain Tesson qui veut et je n’ai guère de goût pour l’escalade urbaine.

Appeler les pompiers et attendre qu’ils défoncent la porte à grands coups de hache ? 

Une livraison, que j’attends et que je ne pourrai réceptionner. Appeler le livreur pour lui demander de décaler sa venue ?

La femme de ménage qui va venir et à qui je ne pourrai pas ouvrir la maison. La prévenir, au risque du grand ridicule de lui narrer mes mésaventures ?

Un besoin naturel qui, au fil du temps s'est fait de plus en plus pressant. Chercher si une bouteille vide traîne dans la chambre ?

Bref ! Je laisse mon esprit divaguer et j’attends, comme sœur Anne, le retour de Wladimir qui, je l’espère, saura me délivrer d’un coup d’épaule puissant et salvateur. Trois heures ont passé et je l’entends de l’autre côté de la porte. Enfin, je vais sortir. Du moins le croyais je...
Car ce n’est pas l’étroitesse du chambranle qui maintenait la porte fermée. C’était - hélas ! - la serrure qui avait rendu l’âme et le pêne qui restait désespérément bloqué dans le trou de serrure et maintenait la porte close. Aucune autre possibilité à ce stade que de casser. À coups de pieds qu’il l’a fait ! Que dire de l’état de la porte et du chambranle... Banale fait divers domestique, sans autre conséquence que quelques travaux de réparation à prévoir.

Tiens, cher lecteur, en parlant de fait divers, je ne résiste pas à l'envie de te relater la petite anecdote suivante :

« Ce qui s’est passé hier passe après d’autres affaires qui se sont passées avant ».

Jolie phrase sous forme d’introduction pour ne strictement rien dire sur un fait divers, sinon banalement évoquer le temps qui passe, en ouverture d’un JT ce soir, dans la bouche d’un « grand » professionnel, « star » sur une chaîne info.

Décidément, rien ne change…

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