jeudi 17 août 2017

Ne rien faire, mais le faire plus longtemps

Notre nature ayant horreur du vide, et le débat sur le simple fait de ne rien faire - encore plus lorsqu'il s'agit de le faire seul - est tellement ancien qu'il est assez fascinant d'apprendre que non seulement l'oisiveté ne serait pas un vilain défaut mais que, comme le démontrent certaines études médicales récentes, si le repos est indispensable pour "recharger nos batteries", il pourrait être aussi essentiel pour garantir le bon fonctionnement de notre cerveau.

L'absence de stimulation garantirait le repos nécessaire, grâce au passage de notre cortex en mode "par défaut", qui permettrait une meilleure compréhension de notre environnement et favoriserait, par voie de conséquence, l’adaptabilité nécessaire à la survie.

Ce constat tombe fort à propos, car c'est précisément comme ça que nous envisageons, chaque été, notre villégiature calvaise. Se contenter de s'abandonner dans la contemplation des bleus changeant du ciel et de la mer. N'avoir qu'à choisir entre la plage et les rochers, tel bar, telle paillote ou le pagliaghju de Pierrot où nous partagerons un verre - parfois deux - entre amis, dîner sur la plage ou dans un de ces si beaux villages de Balagne, poursuivre la soirée chez Tony ou à l'Eden puis continuer chez Tao, jusqu'au bout de la nuit, au cœur de la fière citadelle génoise si bien chantée par Higelin. Et, enfin, dormir. Dans son lit, sur le sable, les rochers ou même sur le pont d'un bateau. Mais surtout, en faire le moins possible...

Une activité, certes soutenue, mais - Ô combien ! - réparatrice quand la saison des transhumances est venue.

Même dans les grandes cités, comme Paris, la circulation se fait beaucoup moins dense et certains profitent alors des boulevards qui s'abandonnent enfin aux flâneurs, aux amoureux de Paris, à quelques rêveurs et autres touristes qui forment une véritable société de connaisseurs (n'est-ce pas Laura ?...). C'est un peu comme si la ville elle-même profitait de la trêve estivale pour respirer un peu mieux et se refaire une santé en prévision de l'agitation à venir, à la rentrée.

Au risque d'en faire trop à un moment où, précisément, le devoir de farniente est de mise, je vais immédiatement me déconnecter pour mieux pouvoir rouvrir mon bulbeux encéphale en son mode "par défaut", juste à l'effet d'en faire le moins possible, presque rien, et surtout le faire longtemps. Le plus longtemps possible... Alors, à l'issue d'une période de repos que je te souhaite, ami lecteur, allongée et réparatrice, je reprendrai, lorsque le temps des vaines agitations laborieuses sera revenu, le fil de mes pensées errantes.

Bonnes vacances !


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