mardi 18 juin 2024

Rien n'est moins sur

Aujourd'hui je te propose, cher lecteur, une lecture mythologique des élections législatives en revisitant les thèses développées par Joseph Campbell dans "Le Héros aux mille et un visages". Cette œuvre, en explorant les archétypes mythologiques, éclaire la dynamique des récits humains et, par analogie, nous permet de comprendre les forces à l'œuvre dans le théâtre politique qui se joue sous nos yeux. Campbell propose le concept de monomythe, ou ce qu'il appelle le "voyage du héros", une structure narrative universelle qui traverse toutes les cultures. Ce modèle décrit le parcours du héros à travers trois phases principales : le départ, l'initiation et le retour. En transposant ce schéma à la situation politique actuelle en France, les élections législatives peuvent être vues comme une étape cruciale dans notre quête héroïque collective.

Le Départ : L'Appel de l'Aventure

Le départ du héros débute par un appel de l'aventure, souvent provoqué par une crise ou une situation insoutenable. Cet appel s'est manifesté à l'occasion du récent scrutin européen par l'expression d'une angoisse et d'un mécontentement face aux questions sécuritaires et identitaires, à celles liées au pouvoir d'achat, aux tensions sociales et, dans une moindre mesure, aux crises environnementales, entraînant un vote hostile à la majorité présidentielle. Ce résultat inédit a conduit le Président de la République à prendre la décision très soudaine et inattendue de dissoudre l’Assemblée nationale, créant, de facto, une situation de crise. Les élections convoquées en conséquence peuvent constituer une réponse à cet appel, une occasion pour les citoyens de chercher des solutions et de choisir des élus qu'ils penseront davantage capables de répondre à leurs attentes.

Comme dans le monomythe, cet appel est parfois accueilli avec réticence. Les électeurs peuvent légitimement éprouver de la lassitude ou du scepticisme envers le personnel et les promesses politiques, reflétant ainsi l'hésitation initiale du héros face aux choix qui s'offrent à lui pour son voyage. Cependant, la nécessité de changement finit par prédominer, poussant les électeurs, comme semblent l'anticiper les sondages, à s'engager davantage dans le processus électoral.

L'Initiation : Les Épreuves et la Transformation

Une fois le héros en route, il doit surmonter une série d'épreuves qui le transforment. Pour les citoyens comme pour les candidats aux élections législatives, ces épreuves se traduisent par des débats intenses, des campagnes électorales exigeantes, un engagement inconditionnel, des controverses et des confrontations idéologiques. Chaque alliance de circonstance, chaque parti politique, chaque candidat, cherche à prouver sa valeur et à convaincre les électeurs de la justesse de sa cause et de ses propositions.

Cette phase est marquée par des rapprochements et des trahisons, des adoubements et des bannissements, des succès et des échecs. Les épreuves politiques sont autant d'opportunités de transformation, non seulement pour les candidats eux-mêmes, mais aussi pour la société dans son ensemble. Les débats publics, les manifestations et les discussions sur les réseaux sociaux contribuent à une prise de conscience collective et à une redéfinition des priorités nationales.

Arrêtons nous un instant sur la montée en puissance des partis qui défendent les thèses les plus extrémistes. L'extrême gauche, représentée par un Nouveau Front Populaire largement animé par la France Insoumise et l'extrême droite, incarnée par le Rassemblement National et ses vassaux, souhaitent chacun s'approprier le rôle du héros salvateur. La France Insoumise, en mettant l'accent sur la justice sociale et l'écologie radicale, appelle à une transformation révolutionnaire de la société. Lors que le Rassemblement National, en focalisant sur les questions identitaires et sécuritaires, propose un repli sur soi aux influences réactionnaires. Ces deux approches représentent des visions diamétralement opposées du futur de la France, chacune prétendant détenir la bonne et unique solution aux problèmes actuels. Cependant, leur extrémisme peut être analysé comme une version déformée du voyage héroïque, où le héros se perd au risque même de périr de ses propres excès.

Le Retour : La Réintégration et le Renouveau

Le retour du héros, après avoir triomphé des épreuves, marque la phase finale du monomythe proposé par Campbell. Dans le contexte des élections législatives, ce retour se manifestera par l'émergence d'une nouvelle majorité au sein de l'Assemblée nationale. Les députés de la majorité qui sortira - ou pas -  des urnes seront investis de la mission de transformer les idéaux et les aspirations exprimés pendant la campagne en réalités concrètes et tangibles pour les français. Quelque soit leur camp, les candidats emportent dans cette campagne une promesse de renouveau et de changement.

Cependant, comme le retour du héros peut parfois être complexe et semé d'embûches, les nouveaux élus devront naviguer dans un paysage politique de plus en plus fragmenté et polarisé comme il l'a rarement été sous la 5ème République. La tâche qui les attend est ardue : restaurer la confiance du peuple, mettre en œuvre des politiques efficaces, tout en garantissant la sérénité des débats parlementaires et en assurant la pérennité de nos institutions. Seul leur succès ou leur échec déterminera si le cycle du héros se conclut en apportant un renouveau durable, en tout cas jusqu'à ce que recommence la quête à l'occasion d'un nouveau rendez-vous électoral et démocratique.

Les Archétypes Politiques et la Psyché Collective

Au-delà du schéma du monomythe, Campbell explore également les archétypes qui peuplent les récits mythologiques. Dans le paysage politique français, ces archétypes se manifestent à travers les différentes figures publiques et les rôles qu'elles incarnent. Le leader charismatique, le conseiller, le réformateur audacieux, le traitre et même l'antagoniste cynique sont des personnages qui résonnent avec des archétypes profondément ancrés dans l'inconscient collectif.

Le Rejet des Extrêmes : Une Lecture Critique

Refusant, à titre personnel, le choix de l'extrémisme, j'observe que ces deux voies incarnent des versions caricaturales de certains archétypes héroïques. La France Insoumise tente de se poser en champion du peuple opprimé, utilisant un discours messianique pour mobiliser les masses. Cette quête peut aisément se transformer en tyrannie de la vertu, où toute opposition est considérée comme une trahison, à l'image des anathèmes et des insultes jetés à la figure de ceux des insoumis qui, bien que n'ayant pas été réinvestis, on choisit de maintenir leurs candidatures. À l'autre extrémité, le Rassemblement National se présente comme le défenseur de la nation menacée, adoptant une posture symbolique de guerrier contre des menaces le plus souvent fantasmées. Cette narration peut sombrer dans un autoritarisme xénophobe, où la peur de l'autre justifie des politiques discriminatoires et régressives.

A l'issue des législatives de 2022, les deux extrêmes ont montré leurs limites. Les manifestations violentes et les discours incendiaires de La France Insoumise ont souvent aliéné des électeurs modérés, jusqu'à l'émergence d'une candidature sociale-démocrate incarnée par la liste conduite par Raphael Glucksmann aux élections européennes. De même, les positions radicales du Rassemblement National ont jusqu'à la récente prise de position, heureusement très isolée, d'Eric Ciotti, limité sa capacité à trouver des partenaires pour former des alliances durables.

Le Héros Collectif : Une Voie Médiane

A l'heure du choix, le peuple français est appelé à devenir le véritable héros de cette quête politique. Ce héros collectif, incarné par une société civile active et engagée, peut, je le crois, naviguer sans sombrer dans les écueils de l'extrémisme. La nouvelle Assemblée nationale qui sera issue des Législatives peut fournir un espace politique inédit sous notre République où le dialogue et le compromis seront, on peut le souhaiter, davantage valorisés. Les partis modérés pourront, autour de la majorité présidentielle, s'ils le veulent vraiment, et sans arrière pensée de moyen terme, contribuer à l'émergence de solutions pragmatiques et concrètes. Ils peuvent représenter des figures de médiation, essentielles dans le monomythe, qui aident le héros à trouver un équilibre entre ses pulsions les plus extrêmes.

En revisitant cette campagne pour les élections législatives à travers le prisme du monomythe et des archétypes de Joseph Campbell, apparaît, au cœur de la politique contemporaine, une dimension mythologique et universelle. Ce regard original souligne l'importance des récits et des symboles dans la formation de notre réalité sociale et politique. Les élections ne sont plus seulement des événements civiques, mais des moments de quête héroïque collective où chaque citoyen est invité à participer à la construction d'un futur commun.

Souhaitons que le rejet des extrêmes ouvre la voie à une voie de dialogue et de compromis permettant de transformer les défis présents en opportunités de renouveau et de progrès. En tant que héros collectifs, nous avons la capacité, par notre bulletin de vote, de façonner le destin du pays.

La situation politique actuelle, à la veille des élections législatives, peut être vue comme une étape cruciale dans le voyage héroïque du peuple français, un voyage qui aspire à transformer les défis présents en opportunités de renouveau et de progrès. Ce processus, nourri par une participation active et une réflexion critique, peut aboutir à un renouveau démocratique où les aspirations collectives trouveront enfin une expression authentique et durable même si, dans la situation d'extrême polarisation que nous vivons  aujourd'hui, rien n'est malheureusement moins sur...

dimanche 16 juin 2024

Rien ne justifie le choix de l'extrémisme

Dans le calme de cette matinée pluvieuse, alors que les premières lueurs du jour percent difficilement les nuages lourds de menaces qui assombrissent le ciel de France, je réfléchis sur notre époque troublée. Je me dis, ami lecteur, que, face aux tempêtes de l’histoire, il est essentiel de savoir garder le cap, de rester ancré dans les valeurs sur lesquelles notre pays s'est bâti. 

Au coeur de mes réflexions, une phrase prononcée par Jacques Chirac en forme de testament politique, lointaine mais pourtant d'une terrible actualité, me revient : "Ne composez jamais avec l'extrémisme, le racisme, l'antisémitisme ou le rejet de l'autre. Dans notre histoire, l'extrémisme a déjà failli nous conduire à l'abîme. C'est un poison. Il divise. Il pervertit, il détruit. Tout dans l'âme de la France dit non à l'extrémisme. Le vrai combat de la France, le beau combat de la France, c'est celui de l'unité, c'est celui de la cohésion. Oui, nos valeurs ont un sens !" Ces mots résonnent comme un avertissement. Un incendie ne se combat pas avec un lance-flammes. Les extrêmes, qu’ils soient de droite ou de gauche, n'emportent avec eux que la promesse du feu dévastateur de forces qui, au lieu de bâtir, ne cherchent qu’à détruire. On voudrait nous faire accroire que l'alternative, faite de cendres et de braises, ne se résumerait plus désormais qu'au choix entre, d’un côté, une alliance improbable où se côtoient toutes les nuances de gris d’une droite extrême dure et identitaire, jouant sur les peurs, les haines et les divisions de notre société, et, de l’autre, un front de gauche de circonstance, où l’on retrouve des figures d'un passé que l'on croyait heureusement révolu et les jeunes représentants des mouvements les plus radicaux, une fusion explosive où se mêlent social-démocratie et chaos annoncé par les tenants du communautarisme, du wokisme et de la révolution permanente, chacun prêchant sa vérité avec la ferveur de ceux qui ne voient plus le monde qu'au prisme de leur idéologie. Je ne le crois pas.

La phrase de Jacques Chirac nous rappelle que la véritable grandeur d’une nation ne réside pas seulement dans la puissance de ses armes ou dans la justesse de ses lois, mais dans sa capacité à se préserver des extrêmes, à maintenir l’équilibre entre les forces opposées et à croire en son destin.

La France, cette vieille dame au visage marqué par les siècles, la patrie des lumières et des droits de l'homme, mérite mieux qu'un choix mortifère entre réaction et révolution. Elle mérite une voie qui, au-delà des passions et de l'affrontement, cherchera toujours l'édification d'un avenir commun et partagé, dans l'harmonie des différences, à l'effet de créer une société où chaque individu, chaque génération, chaque voix, trouvera sa place. Nous devons rester fidèles à cette idée de la République, non comme un simple mot, mais comme une réalité vivante, une force qui, dans son essence, incarne aux yeux des nations les valeurs d'un humanisme à la française, celui qui, en rappelant avec clarté le principe de laïcité, s'incarne dans les idéaux de liberté, d’égalité et de fraternité. 

Loin des tumultes de l'actualité, je contemple le vaste horizon de l’histoire humaine. Là, dans ce théâtre de la confrontation des idées, je me reconnais dans ceux qui ont cherché à trouver un juste milieu, une voie qui transcende les extrêmes, qui élève l’homme au-dessus de ses instincts les plus bas. C’est dans cette quête que réside la véritable grandeur d’un peuple, dans sa capacité à se dépasser, à trouver une harmonie entre ses désirs et ses principes, ses aspirations et la confrontation à la dure réalité du monde. 

Dans quinze jours, il faudra voter. Alors, en ce moment charnière où les choix se dessinent avec une douloureuse clarté, rappelons nous que la première force d’une nation c'est sa sagesse, sa capacité à rester unie dans la diversité, à lutter contre les tentatives délétères du repli sur soi et du communautarisme, et, à défendre ses valeurs avec courage et conviction. Entre des nationalistes qui attisent la haine de l'autre et des mondialistes mus, pour certains, par la détestation de la patrie, il y a une place pour ceux qui aiment la France et croient à l'universalisme de son message. A l'heure où nombreux sont ceux qui, parmi les plus jeunes, doutent du système démocratique (selon un récent sondage, près de la moitié des 18/24 ans ne considèrent pas comme "très important" de vivre dans un pays gouverné démocratiquement!*...), c'est le sens même du combat pour la République, laïque, une et indivisible, que, même si j'ai conscience qu'il est désormais en partie utopique, j'appelle aujourd'hui de mes vœux. N'en déplaise à ceux qui, sur les réseaux ou ailleurs, évoquent à son propos de "vieilles soupes...", en 1995 j'ai pleinement adhéré au discours prémonitoire sur la fracture sociale et la menace qu'elle faisait porter sur l'unité nationale. Chiraquien j'ai été, Chiraquien je reste, parce que c’est dans cette fidélité à nos idéaux républicains et démocratiques que se trouve la véritable essence de notre être commun. Ensemble, portons haut les couleurs de la raison et de l’unité, pour que cette France que nous aimons tant, demeure, aux yeux du monde qui nous regarde, l'un des phares qui montre un chemin possible d'unité et de concorde dans la tempête cruelle et terrible des passions humaines. Rien ne justifie le choix de l'extrémisme et du renoncement à nos idéaux démocratiques. Rien.

(*) Enquête publiée le 3 février 2022 par les sociologues Olivier Galland et Marc Lazar pour le compte de l’Institut Montaigne.

jeudi 6 juin 2024

Rien oublier

Chaque année, le 6 juin, les regards du monde se tournent vers les plages de Normandie. Les vagues de la Manche qui lèchent doucement le sable, en ce matin d'un été encore timide et hésitant, ignorent tout du sang et des larmes versés ici il y a huit décennies. En effet, ce même rivage, ces mêmes plages, ces mêmes dunes de sable blond qui regardent vers le large et le lointain occident furent, Il y a quatre-vingts ans, le théâtre tragique d’un événement qui a changé le cours de la Seconde Guerre mondiale : le débarquement des troupes alliées en Normandie.


L'histoire humaine est une mosaïque complexe de moments glorieux et de tragédies qui nous paraissent parfois insurmontables. Si nous sommes capables de la regarder avec une certaine sérénité, c’est parce que, comme le dit l'adage populaire, le temps fait son œuvre, et qu'il a le pouvoir de cicatriser même les plaies les plus profondes. Il est cependant des événements que nous ne devrons jamais laisser se diluer dans les brumes de l’oubli. Le D-Day en est un.

Le 6 juin 1944, à l'aube, les forces alliées ont lancé l'une des opérations militaires les plus déterminantes de la guerre et l'une des plus audacieuses de toute l'histoire humaine. Des milliers de jeunes hommes, venus de très loin et pour la plupart à peine sortis de l'adolescence, ont été jetés dans le tumulte et le chaos des combats, sur les plages aux noms désormais gravés dans l'histoire : Utah, Omaha, Gold, Juno et Sword. Ces noms résonnent aujourd'hui, non pas comme des souvenirs lointains, mais comme des échos d'un sacrifice immense, au service de notre liberté.

L’histoire humaine est tragique, non pas parce qu'elle est ponctuée de malheurs, mais parce que ces épreuves sont souvent le produit de nos propres actions. Les guerres, les génocides, les massacres ne sont pas des calamités naturelles. Ils sont le résultat de décisions humaines, de haines cultivées, d'incompréhensions encouragées et de peurs irrationnelles. Le D-Day, malgré son aspect héroïque, est le fruit de l'une des périodes les plus sombres de l'humanité : la Seconde Guerre mondiale. Une époque où l'intolérance et la barbarie avaient atteint des sommets heureusement depuis jamais égalés.

En ce jour de commémoration, il est essentiel de se rappeler que le débarquement de Normandie n’a pas seulement été une victoire militaire. C’était une réponse à l’oppression, une lueur d’espoir dans un monde plongé dans les ténèbres. Ce 6 juin marqua le début de la fin pour une idéologie qui prônait la suprématie raciale et la destruction de tout ce qui ne correspondait pas à son abjecte idéologie.

Les histoires individuelles de ceux qui ont participé à cet événement historique sont autant de témoignages poignants de courage et de sacrifice. Imaginez un instant un jeune homme de vingt ans, traversant la Manche, ne sachant pas ce qui l'attendait sur cette côte inconnue et hostile et conscient du risque bien réel qu'il pourrait ne jamais revenir. Chaque soldat, chaque marin, chaque aviateur portait sur ses épaules non seulement le poids de son équipement, mais aussi celui d'une angoisse intime mêlée à l’espoir collectif qu'il concrétisait alors pour des millions de personnes opprimées à travers l’Europe.

Il est tentant - et tu le sais, cher lecteur, je suis assez sensible à cette émotion - de regarder le passé avec une certaine nostalgie. On peut aussi se dire que nous avons su en tier les leçons. Pourtant, l'histoire nous rappelle chaque jour, avec une tragique obstination, les parts d'ombre de l'humanité et la propension des hommes à toujours répéter les mêmes erreurs. Les conflits armés, les discriminations, l'oppression et les injustices persistent. Le devoir de mémoire, que nous accomplissons en ce jour, est bien plus qu’un hommage aux héros d’hier. C’est un appel à la vigilance et à l’action concrète pour éviter que de telles tragédies ne se reproduisent.

Ne jamais oublier signifie aussi reconnaître les signes avant-coureurs des drames et des catastrophes. Le monde d'aujourd'hui, avec ses avancées technologiques et des frontières toujours repoussées, n'est pas à l'abri de graves dérives. Les discours de haine, les nationalismes exacerbés, les tentations autoritaires et les promesses prométhéennes d'un post humanisme non maîtrisé sont autant de menaces que nous devons affronter avec la même détermination que celle des soldats qui débarquèrent en Normandie.

En célébrant le quatre-vingtième anniversaire du D-Day, nous honorons non seulement la mémoire de ceux qui ont combattu, mais nous réaffirmons aussi notre engagement à défendre les valeurs de liberté, de justice et de paix. Chaque croix blanche, chaque monument érigé sur ces plages, chaque vétéran honoré en ce jour est un rappel silencieux mais puissant de ce que nous pouvons accomplir lorsque nous sommes unis par une cause juste.

Aujourd'hui, nous nous souvenons des sacrifices consentis, des vies perdues, des rêves brisés. Mais nous nous souvenons aussi des victoires, de la résilience, de l’espoir renaissant. L'histoire humaine est tragique, certes, mais elle est aussi ponctuée d'actes de bravoure et de moments de rédemption. L'histoire humaine est tragique, rien ne saurait nous en prémunir. Mais l'espérance ! En ce jour anniversaire du débarquement de Normandie, pour que vive l'espérance, il convient de ne rien oublier. Jamais !